Johanna Weissenrieder
Plasticienne de formation, Johanna Weissenrieder développe un travail pluridisciplinaire combinant performances, pièces sonores, dessins et vidéos dans lesquelles elle met en scène des structures narratives. Elle utilise souvent le texte et la parole : monologues, enquêtes, interviews et conférences.
A l’origine, la recherche des histoires qui font la base de ses films et de ses performances avait pour seul objectif de créer une archive d’histoires d’œuvres disparues. Il y a quelques années elle a commencé à utiliser ces histoires pour développer mon travail de performance et de vidéo.
L’histoire de l’art a tendance à être l’histoire de ce qui a survécu. Mais un regard sur les œuvres qui n’ont pas été conservées révèle que la perte a souvent eu une influence sur notre compréhension de l’histoire. Johanna Weissenrieder voit cette perte non pas comme un regret, mais comme une source d’inspiration.
Elle trouve des informations sur ces œuvres disparues au gré de mes recherches, sur internet, dans les journaux et dans des livres d’histoire de l’art, lors de discussions avec les gens qu’elle rencontre, dans les légendes populaires ou les théories de conspiration… Je pioche et retravaille des fragments disparates, et je reconstruis un récit à partir de ces éléments.
Chaque œuvre dans son travail est une bribe de fiction, un élément d’un puzzle ou d’un rébus. Johanna Weissenrieder s’en sert pour recomposer des nouvelles images qu’elle montre sous forme de diapositives, de projections et d’impressions. Ces images et vidéos deviennent une sorte de script visuel qui soutient l’histoire qu’elle raconte.